Estime de soi

C’EST DECIDÉ : JE M’AIME
enfin, je commence demain…
ou après-demain, on verra…
à moins que je laisse les autres s’en charger…

 

Exercice d'autoévaluation

FINALITÉ DE L’EXERCICE :

Évaluer avec justesse nos propres qualités résulte d’une connaissance de soi assez poussée. S’estimer soi-même à sa juste valeur est difficile, n’est-ce pas ? Dans l’absolu, c’est même impossible. Il me paraît pourtant important, très important d’essayer, de tâtonner et de risquer de se tromper. Au moins une fois dans sa vie, bien que je recommande de le faire assez régulièrement. Peut-être un peu moins souvent que de se laver les dents, mais cette hygiène-la éviterait bien des caries psychosociales, existentielles même.
Un exemple de « carie » ? La susceptibilité. Peut-on formuler l’hypothèse qu’une personne est moins réceptive (voire intolérante) à la critique (mise en cause d’une qualité) si cette personne se reconnaît peu ou pas du tout de qualités. Peut-on formuler cette autre hypothèse qu’il y a un lien de cause à effet et même un lien de proportionnalité entre l’inaptitude à s’estimer soi-même et le besoin d’être estimé par les autres ?

Si vous souhaitez voir diminuer votre dépendance au regard des autres, si vous voulez être plus libre du jugement d’autrui, alors il se peut que cet exercice vous rende moins dépendant et craintif, plus confiant et audacieux. Se faisant, il se peut que cela change un peu ou beaucoup votre vie sociale, votre vie tout court.

Il se peut que cet exercice soit psychiquement assez éprouvant. La difficulté à se reconnaître des qualités est d’autant plus grande qu’elle se heurte au tabou de l’estime de soi. Souvent notre société ne fait pas de cadeau à ceux qui osent penser et dire du bien d’eux-mêmes. « La » morale est passée par là et les concepts d’orgueil, de vanité, de nombrilisme… ont fait leur œuvre simpliste de sape. Pourquoi ne pas prendre le temps enfin de se demander de quoi nous sommes faits et plus particulièrement quelles qualités embellissent, valorisent notre être ?
É tonnantes toutes ces allusions visant à ironiser, railler nos tentatives pour acquérir une base narcissique suffisamment stable et ainsi aborder la vie sans complexe ? Chacun jugera.

Alors, voilà l’offre ! Vous prenez le temps qui vous semble juste pour cette introspection qualitative et quantitative. Quelles qualités vous reconnaissez ? Et dans quelle mesure ?

 

MODALITÉS DE L’EXERCICE :

L’idée de cet exercice m’est venue du fait que, pour travailler sur l’estime de soi, à un certain stade du travail il est précieux d’aborder le délicat sujet de ses propres qualités. Or, mon expérience montre que face à la question « Quelles sont les qualités que vous vous reconnaissez ? », la plupart des gens est scotchée, parfois paralysée de partir de rien. La page blanche est inquiétante, parfois angoissante.

Pour vaincre cette inertie, trois possibilités vous sont présentées ici. N’hésitez pas à choisir celle qui semble convenir le mieux à votre personnalité. Dans l’absolu, je ne pense pas qu’il y en ait une meilleure qu’une autre.

Découvrez ces 3 exercices et choisissez celui qui vous convient le mieux en téléchargeant le fichier PDF "Estime de Soi"

 

360°

La boucle du 360° :

Bien que la Terre ne fût pas moins ronde au Moyen Âge que maintenant, il arrive que plusieurs subjectivités rapprochent de l’objectivité. Voilà pourquoi plusieurs regards valent parfois mieux qu’un seul.

Votre jugement est essentiel. Celui des autres est utile, précieux même. Pourtant, il ne doit pas remplacer le vôtre mais le compléter de façon nourrissante.

Si vous optez pour boucler la boucle en partant de vous, en allant vers l’autre pour revenir à vous-même, alors je vous suggère de respecter cette chronologie :
- Ne cédez jamais à la tentation de commencer par les autres ! Faites d’abord cet important mais salvateur effort de la solitude. Répondez en premier à ce questionnaire sans la moindre interaction avec autrui.
- De la même façon, quand vous aurez fini ce travail d’autoévaluation, si vous voulez solliciter quelqu’un pour qu’il vous évalue à son tour, ne lui laissez pas connaître la moindre information sur vos réponses. Personne ne doit influencer personne dans les réponses au questionnaire.

A qui confier cette délicate tâche de « jugement » ?

A priori à quelqu’un dont vous pensez qu’il ou elle vous connaît bien. Mais pourquoi ne pas multiplier l’exercice plusieurs fois avec des personnes moins proches.

Il est tentant de confier cette tâche à quelqu’un qui se voudra rassurant. Nous sommes nombreux à nous sentir fragiles en termes d’image. Et les personnes bienveillantes à notre égard ne veulent pas nous blesser. Hélas, cette « gentille » complaisance n’aide pas à mieux se connaître. Vous gagnerez peut-être à réclamer courageusement cette sincérité à votre « partenaire » ou bien à lui faire lire ce texte d’introduction.

Inversement, ne tombez pas dans le piège de demander à quelqu’un de vous rendre ce service si cette personne est susceptible d’en faire un enjeu de pouvoir. Considérez que si vous n’avez jamais (ou rarement) osé demander à quelqu’un ce qu’il ou elle apprécie de vous, c’est peut-être que la réponse vous faisait peur.
Ne soyez donc pas une proie facile pour les manipulateurs !

Et puis, je ne résiste pas à vous suggérer de faire cet exercice dans une dynamique de réciprocité. Il me semble qu’il y a de beaux germes de complicité à faire à deux ou trois (ou plus ?) cet exercice dans les deux sens. J’évalue mes qualités ; tu évalues les tiennes. Puis ensuite, j’évalue tes qualités ; tu évalues les miennes. Tout ceci, de façon solitaire. Ce n’est qu’après que nous pourrons comparer nos perceptions.


Les écarts entre l’auto-évaluation et l’évaluation par autrui :

Il se peut qu’un manque d’estime de soi vous conduise à minimiser certaines de vos qualités. Si d’autres ne la minimisent pas, alors vous aurez matière à mettre en cause votre estimation. Ce sera alors peut-être pour vous l’occasion de débattre seul ou à plusieurs sur la ou les qualité(s) concernée(s). On peut espérer de cette réflexion partagée un gain de confiance en soi.

Il se peut qu’un phénomène compensateur vous conduise à surestimer certaines de vos qualités. Un des risques de l’exercice est que l’écart montre que l’(-es) autre(s) estime(-nt) plus bas que vous une de vos qualités. Cet écart peut être contrariant, voire douloureux puisque nous craignons souvent les jugements critiques qui semblent nous déprécier. Ce possible désagrément devrait être contrebalancé par la découverte des qualités qu’on a sous-estimées. Mais…

Ce deuxième exercice (d’estimation par autrui) est loin d’être neutre sur le plan psychoaffectif. J’ose même dire que je le trouve potentiellement dangereux. Il se peut qu’il déclenche une instabilité. Certains pourraient ne pas savoir comment exploiter ce nécessaire et provisoire déséquilibre.
Sans vouloir décourager quiconque de faire cet exercice, je préfère mettre en garde plutôt que de minimiser le risque.

Pour les personnes les plus fragiles, il est peut-être nécessaire de se confier à un professionnel de son projet d’utiliser cet outil.


Et les défauts alors ?!...

La connaissance de soi ne se limite pas à l’identification de ses propres qualités. J’ai conçu ces exercices pour aider les gens à prendre confiance en eux-mêmes. Voilà pourquoi je m’en tiendrai pour l’instant à la conscience du positif. Cela demande une bonne dose d’estime de soi pour recevoir sereinement la critique « négative ».
Il se peut que je présente prochainement à ceux que cela intéresse, une liste semblable avec seulement des défauts. Non pas pour les masochistes mais plutôt pour ceux qui veulent courageusement faire face à ce qui leur déplait en eux, dans le but de s’améliorer.

Une conscience juste de nos forces et nos faiblesses est un atout majeur pour aborder la vie avec audace et prudence. Le positif sans le négatif, de même que l’inverse, sont tous deux une grave source de déséquilibre psychologique et social.

 

 


 
© Hervé MAGNIN - Tous Droits Réservés
Mise à jour 24 juillet 2007