Je fais

Quand ma tête dit « Sois ! », il arrive que mon corps sourie comme un gosse farceur. Quand mon corps dit
« Fais ! », il y a une nature en moi qui me semble profonde et qui manifeste avec joie mon esprit dans la matière. Né d’un papapillon et d’une mamantortue, je suis un papillon-tortue.

L’intello en moi promeut volontiers la philosophie de l’être. Ceux qui ne voient en moi que le cérébral, ignorent à quel point je me reconnais aussi dans l’homme d’action.Tout petit, coincé et velléitaire, je rêvais d’être un héros agissant. Je n’ai pas pris mes rêves pour des réalités. Je trouve que la réalité est un réceptacle moyennement accueillant pour y accomplir nos rêves.La plupart des rêveurs nous montrent deux voies. L’une nous indique l’inaccessible étoile et fait briller nos yeux sous cette source de lumière. L’autre nous indique la désespérante distance qui nous en sépare, faisant fi du bonheur que nous pourrions ressentir à nous en rapprocher lentement mais sûrement.Ces rêveurs-là ne feraient du tort qu’à eux-mêmes si nous ne nous laissions pas bercer et endormir par leur poésie empreinte de charme et de résignation. Je crois être de cette race de rêveurs ou d’idéalistes qui savent porter le regard loin et faire le petit pas du matin qui rapproche du but. Le doute quant au fait d’arriver « au bout » n’est plus vraiment une source d’inquiétude. Il y a de beaux combats pour lesquels le plus important est effectivement de participer…

…/…Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts mon frère.

Raymond Lévesque

Je sais à quel point c’est prétentieux de dire publiquement que je suis de ceux-là. En me sentant faillible, je me sens pourtant prêt à assumer les conséquences de cette prétention.Alors résolument, je construis pas à pas ma Topie (mon u-topie concrétisée). Je veux incarner mes rêves, alors j’agis. Il y a des moments de fatigue ; j’ai bien sûr connu l’abattement. Plus je vieillis et plus je sais faire face à l’adversité. J’ai péniblement appris à prendre des initiatives, à oser faire sans attendre passivement d’être sollicité par d’autres. Plus j’avance en âge et plus j’avance tout court. Je fais davantage. Je crois que j’ose plus et mieux.

Malgré l’effort, parfois grâce à lui, j’aime agir, j’aime faire.

Si tu sais rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur…/…

Kipling conclut « Tu seras un homme, mon fils ». Je n’ai pas dans ce site de pulsion paternaliste. Je garde ça en réserve si un jour mon rêve d’être père s’incarne enfin. Il semble que ça ne dépende pas que de moi…

Tu seras un homme, tu seras une femme si… Les assommantes conditions que met Rudyard Kipling mettent la barre très haut. Moi.coM invite chacun à mettre la barre à la hauteur qui lui convient le mieux. Dans mes intentions, je ne cache pas l’ambition d’inciter chacun à définir l’altitude de ses propres ambitions. Ça, c’est la direction. Mais si l’enfer existe, il se peut qu’il soit effectivement pavé de bonnes intentions. Alors si ce site peut participer à faire émerger l’impulsion de l’action chez toi et si cela fait écho à de fortes aspirations, alors j’en serais très heureux. Ce site est en partie là pour que nos « moi » s’épanouissent dans le respect de soi, des autres et de notre environnement.



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