Communiqué de presse avril 2005.
« Ces gens qui ont toujours raison
ou comment déjouer
les pièges de la mauvaise foi»
Par Hervé Magnin
424 pages – 18 €
Ce livre explique tous les ressorts de la mauvaise foi. En
s’appuyant
sur les recherches en neurosciences, l’auteur décrypte ce
mécanisme
relationnel.
Hervé Magnin, formateur et thérapeute, dialogue avec le
lecteur pour l’aider à trouver la bonne attitude face à de
tels comportements. Il lui donne les moyens de restaurer le dialogue et
de créer un lien authentique, même avec les personnalités
les plus difficiles. Il met aussi à sa disposition tous les ingrédients
d’un guide pratique de communication pour sortir de ces situations
inconfortables : anecdotes, exemples, questionnaires, exercices,
illustrations, etc.
" A partir de cette complexité parfois grave et déroutante,
Hervé Magnin a conçu un rébus attrayant, véritable
jeu de piste à étages, ménageant rebondissements et
faux dénouements. […] Puisse cette lecture apporter aussi
un regard plus lucide et bienveillant sur l’autre… et sur soi. " Extrait
de la préface du Dr Jacques Fradin directeur de l’Institut
de médecine environnementale.
Hervé Magnin est thérapeute neuro-cognitif et comportemental.
Formateur et consultant, il anime des séminaires de communication,
management et développement personnel pour les entreprises. Son
cabinet est spécialisé dans la gestion de crise.
Préface du Dr Jacques FRADIN
".../...
A partir de cette complexité parfois grave et déroutante,
Hervé Magnin
a conçu un rébus attrayant, véritable jeu
de piste à étages, ménageant rebondissements
et faux dénouements. […] Puisse cette lecture apporter
aussi un regard plus lucide et bienveillant sur l’autre… et
sur soi. "
Extrait
de la préface du Dr Jacques Fradin
directeur de l ’Institut de médecine environnementale
préface complète :
C’est avec plaisir que je réponds à la demande de
préfacer cet ouvrage. Dans un style très personnel où il
interpelle d’emblée le lecteur afin de mieux l’impliquer
(ou le bousculer ?), Hervé Magnin y décrit avec passion
et précision certains rouages de la communication humaine.
Au fil des pages et multiples rebondissements d’une narration légère
sinon espiègle, il effeuille lentement et méticuleusement
les pièges de l’incompréhension quotidienne, les
trompe-l’œil de nos quiproquos quotidiens. Il illustre l’incapacité naturelle
dans laquelle nous nous trouvons si souvent ; celle qui consiste à nous
mettre à la place de nos (faussement) « semblables ».
Nous les jugeons par projection et par excessive protection. Nous attribuons
aux autres des intentions qui traduisent plus nos propres craintes, appréhensions
ou préjugés, rivalités, complexes, qu’une
perception pertinente ou juste d’eux-mêmes. Ce texte nous
fait découvrir, pas à pas, comment déjouer les nombreuses
chausse-trapes qui jonchent nos conversations, des plus simples aux plus
complexes. Tout y apparaît alors si simple à comprendre… et
si difficile à mettre en œuvre. Mais on ne progresse qu’à petits
pas dans le monde flottant de l ’informel et de l’émotionnel.
Vient ensuite, au détour du long cheminement des lignes, l’ombre
inquiétante et redoutée de la « vraie mauvaise foi »,
la manipulation intentionnelle et consciente. Que révèle-t-elle
? N’est-elle que la simple résultante d’un choix véritablement
libre et individualiste, parfois destructeur ? Ou bien n’est-elle
que l’instrument de quelque trouble émotionnel, impulsif,
irrésistible, aveuglant ?…
L’auteur dévoile alors quelques rouages cachés de
notre mental. Certains d’entre eux semblent sous-tendre nos comportements
de mauvaise foi. Ancien élève, formateur et ex-chargé de
cours à l’Institut de Médecine Environnementale (Paris),
Hervé Magnin apporte ici l’éclairage innovant de
la Communication Neuro-Cognitive et Comportementale (CNCC). Ainsi, la
mauvaise foi ne serait-elle bien souvent qu’une des modalités « choisies » pour
tenter d’assouvir certains désirs irrépressibles,
issus de comportements de substitution. Eux-mêmes ne seraient que
le symptôme de « blocages émotionnels » anciens,
ordinairement peu conscients. Le caractère involontaire et automatique
de tels mécanismes engendrerait des comportements « boulimiques » de
dépendance, dont la diversité d’expression est vaste
(troubles du comportement alimentaire, addictions au tabac, à la
drogue, au travail, au sexe etc.). Il n’est pas surprenant que
la mauvaise foi survienne alors, pour obtenir, coûte que coûte,
l’objet de ce désir exacerbé et ainsi soulager la
souffrance anticipée du « manque ».
Si la mauvaise
foi semble souvent pouvoir s’expliquer par de tels
mécanismes « pressants », on peut alors considérer
le menteur comme la première victime de son stratagème
!
Mais, pour autant qu’elle puisse plus ou moins s’expliquer
sur le fond (qui peut prétendre résister à vie à une « boulimie » ?),
cette mauvaise foi addictive n’en pose pas moins le problème à l’interlocuteur
de gérer ces situations délicates de communication. Faute
de moyens efficaces, la mauvaise foi d’autrui peut évidemment
faire de soi, la (seconde) victime.
Comment alors faire face à la manipulation ? Comment pouvons-nous
réagir sans agresser, sans accuser, et ainsi rajouter inutilement
de l’huile sur le feu ?
Les manières empiriques de gérer la mauvaise foi oscillent
souvent entre une guerre de tranchée moraliste ou un renoncement
naïf et soumis. Ceux qui optent pour la résistance alimentent
souvent un conflit chronique et difficile. Ils contribuent de la sorte, à creuser
de part et d’autre des blessures parfois irréparables. Cette
attitude défensive et agressive peut aussi desservir son auteur
maladroit, puisque le manipulateur peut l’accuser de procès
d’intention, voire de diffamation, ce qui est tout à fait
classique, injuste et agaçant ! A l’inverse, la victime
qui se rebiffe peut parfois réussir plus qu’elle ne le pensait
et « briser » l’agresseur apparent, qui se trouve en
fait dans un réel état de fragilité s’il s’agit
bien du mécanisme de dépendance précédemment
décrit.
Se pose aussi le problème de l’incertitude diagnostique
dans le « dossier » ambigu de l’apparente mauvaise
foi. L’interlocuteur est-il ou non véritablement de mauvaise
foi ? Est-il conscient et manipulateur ou bien, plus simplement, en désaccord
avec nous de façon plus ou moins rigide ? Comment éviter
de fâcheuses « erreurs judiciaires » alors même
que la mauvaise foi (la vraie) joue précisément sur cette
ambiguïté en mimant parfois la fragilité, le désespoir,
l’outrage, les principes moraux, tel un caméléon
?
A partir de cette complexité parfois grave et déroutante,
Hervé Magnin a conçu un rébus attrayant, véritable
jeu de piste à étages, ménageant rebondissements
et faux dénouements. Dans ce parcours ludique, il se mire lui-même
avec adresse et humour, nous laissant chercher qui est qui et s’adresse à qui,
comme dans la vie. Mais comme ici tout est écrit, on peut « repasser
la bande ». Au fil de récits concrets, prenants, vécus,
dans un style oral plein d’allant qui permet de vivre presque une
formation pour le prix d’un livre, nous nous laissons prendre par
l’enquête, le dialogue avec nous-même et l’auteur,
jusqu’à la découverte d’outils de gestion de
la mauvaise foi, pragmatiques et surtout respectueux de chacun. L’auteur
présente notamment l’attitude dite du « faux naïf » mise
au point à l’Institut de Médecine Environnementale.
Sous ce vocable presque voltairien (Candide), nous avons voulu décrire
un scénario permettant de gérer la mauvaise foi sans déranger
la bonne (foi), sans blesser l’interlocuteur ni l’accuser.
Cette manière spécifique de communiquer, étonnamment
simple, respectueuse et pourtant terriblement efficace, est décrite
ici avec adresse et un grand esprit concret. L’auteur apporte toute
l’intelligence, l’illustration, l’humour, la pratique
et l’expérience de terrain qui convenaient à la mise
en scène de cet outil relationnel que constitue le « faux-naïf ».
Ce dernier trouve une place de choix dans la boite à outils de
communication qu’est ce livre.
Grâce soit rendue à son auteur.
Je souhaite aussi au lecteur de trouver, dans la légèreté apparente
de la forme, matière à une réflexion profonde et
déculpabilisante sur la si précaire condition humaine.
Puisse cette lecture apporter aussi un regard plus lucide et bienveillant
sur l’autre… et sur soi.
Dr Jacques Fradin
Directeur de l’Institut de Médecine Environnementale
Paris
Articles
( juin 2005)
Autopsy :
« Je suis souvent de mauvaise foi »
Pris la main dans le sac, ils nient farouchement et vous perdent
dans leurs fausses justifications. Menteurs et manipulateurs à l’extrême,
d’où leur vient cet aplomb sidérant pour tordre la
vérité ?
Psychologies Magazine - Anne Laure Gannac 2005
|
"Mais
non, je te jure, je n’ai pas touché au gâteau
! »
Quel enfant n’a pas, les joues couvertes de chocolat,
clamé haut et fort son innocence ? Un gros mensonge ? Pas
seulement. Car malgré les preuves évidentes qui le
trahissent, l’enfant
continue de défendre sa cause, au point de sembler lui-même
croire en son innocence. Parce qu’il ne doute pas du fait que
son entourage puisse percevoir le monde comme lui et à travers
lui.
Un
rapport faussé à la vérité
D’après le philosophe Jean-Paul Sartre, qui fut l’un des premiers à la
théoriser dans L’Etre et le Néant, la mauvaise foi est « un
mensonge à soi », une fuite inconsciente face à la vérité.
Derrière ce comportement, il existe souvent un rapport biaisé à la
vérité qui s’enracine dans l’enfance : la valeur du « vrai » n’a
pas été intégrée. |
Une incapacité à exprimer ses désirs
Mais la mauvaise foi n’est pas seulement un problème de « soi à soi ».
Elle s’inscrit aussi dans la relation à l’autre et relève
alors d’« un processus dans lequel une personne cache ce qu’elle
veut afin de mieux l’obtenir, persuadée que c’est le
seul moyen d’y parvenir », remarque Hervé Magnin, thérapeute
spécialisé dans
la communication.
« Je m’arrange toujours pour aller au cinéma avec quelqu’un,
témoigne Hélène, 34 ans. Mais je ne dis jamais que
c’est juste pour éviter d’être seule. » Cette
incapacité à exprimer ses vrais désirs tient au fait
que l’adulte n’a pas bénéficié, enfant,
d’une écoute et d’une mise en confiance suffisantes. « S’il
ne peut pas passer par la porte, il passera par la fenêtre »,
conclut Hervé Magnin.
La
suite sur le site de Psychologies Magazine
Extrait
extrait : Chapitre 1 - La mauvaise foi,
un mécanisme de communication (pdf- 2.6 Mo)
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