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Je bricole

Bricoler, je crois que j’ai toujours aimé ça. Le métier de papa y est probablement pour beaucoup. Comment ne pas penser que cet admirable menuisier a contribué à me donner l’envie de créer ? Depuis tout petit, je l’ai toujours vu aménager, réaménager les logements que nous habitions. Il a toujours fait ça avec art et c’était toujours à mon goût.
C’est assez indirectement que mon père m’a communiqué une part de son talent. Je crois hélas qu’il n’était pas très doué pour transmettre son savoir-faire. A moins que je ne fus pas réceptif à sa manière de me l’enseigner. Toujours est-il que j’ai quand même beaucoup appris à le regarder faire ou à faire les menus travaux d’arpète qu’il me confiait.

Travailler ce noble matériau qu’est le bois était son domaine. Je ne m’y suis pas collé avant l’âge adulte. Enfant, je me suis essayé à d’autres manières de créer. Des trucs de filles, plutôt. Tricot, couture, broderie… Malgré la vague crainte que leur fils devienne un petit pédé, mes parents m’ont laissé m’exprimer à ma manière. Ainsi, poupées et nounours ont eu droit à quelques séances d’essayage.

Voici une relique. Je devais avoir dans les 5 ans quand j’ai découpé et cousu le manteau de mon adorable nounours. Pour mon très très affectueux et tendre compagnon, papa avait construit un petit lit en bois.

Et puis, bricoler est parfois devenu une nécessité. Avec des bases théoriques très sommaires, je me suis lancé dans des travaux d’aménagement que par souci d’économie je préférais faire moi-même.
Ici, dans le grenier de la maison de Saint-Alban des Hurtières (Savoie), j’ai joué les apprentis-sorcier dans l’isolation. En fin de journée, la fatigue aidant et la concentration diminuant, j’ai mis le pied là où il ne fallait pas. Je me suis rapidement retrouvé un étage plus bas traversant le plafond, un peu abîmé mais très vivant.
Quelle chance, je n’avais jamais posé de lambris ! Il a fallu m’y mettre pour réparer les dégâts de ma chute.

Bricoler, c’est aussi parfois se creuser la tête pour trouver une solution originale et esthétique à un problème concret. Toujours dans la maison de Saint-Alban, nous avions une grange dont l’accès était assez incommode. La porte se trouvant à deux mètres au-dessus d’un escalier de pierre, nous devions grimper sur un marchepied instable fait de parpaings. J’avais très envie de concevoir et réaliser un escalier de bois sur l’escalier de pierre. Et je voulais aussi qu’il soit accessible sur deux angles. Je demandai conseil à un professionnel qui me dit que la chose était impossible. Il n’en fallait pas moins pour stimuler ma créativité. J’ai pris un plaisir immense à bricoler ces cinq petites marches.

Parmi les plaisirs simples de la vie, il en est un qui me tient particulièrement à cœur. J’adore laisser couler l’eau chaude sur mon corps. C’est d’ailleurs la première chose que je fais en me levant, sachant que je ne vaux presque rien le matin avant ma douche. Alors en emménageant quelque part, une des priorités est de m’assurer que ce plaisir ne sera pas bridé par une installation inadéquate. S’il faut éponger la salle de bain après chaque douche, non merci !
Je me suis bien amusé à construire ce pare-douche dans ma maison de Notre-Dame du CRUET.

Et puis il y a des petites bricoles pratiques et fun, comme ce plateau qui trône sur mon bureau :

Chaque chose à sa place ! C’est un principe d’organisation que j’aime bien mais avec lequel je ne suis pas toujours très en phase. Il y a des périodes de désordre chronique chez moi. Mais comme je déteste ça, en général je finis par ranger. Le garage est un exemple atypique, je crois bien que ça fait un peu moins de deux ans que je ne l’ai pas rangé.

Bon, cet été c’est promis, je range le garage.