J'écris



 

Il est tentant pour moi de dire et d’écrire que j’ai pris goût à l’écriture en décembre 2001, dès la rédaction des premières pages de « Ces gens qui ont toujours raison… ». Ce n’est pourtant pas tout à fait exact.
Certes, mon dégoût précoce de la lecture a évidemment largement contribué à m’éloigner des livres. Mais même si apprendre à lire et à écrire fut entaché de débuts scolaires assez traumatisants, j’ai cependant goûté assez tôt aux plaisirs d’écrire. Dès l’enfance, furtivement, il m’est arrivé quelques fois de jouer avec bonheur à créer avec des mots. Vers 7, 8 ans déjà, à la maison j’inventais des histoires que je couchais sur les pages d’un cahier. Cela n’a pas duré très longtemps je crois. Enfant caractériel et énurétique, j’avais fait une brève incursion dans le monde des psys. A la dame qui posait plein de questions, j’avais dit candidement que j’avais inventé une histoire d’amour entre une rose et un rat. Elle avait trouvé cela ridicule et saugrenu. Mon souvenir est vague. Il est possible que son incompétence m’ait plus ou moins coupé les ailes ou arraché quelque plume.
Mais je me souviens pourtant aussi qu’à l’école primaire, Madame MASSON lisait souvent à voix haute les rédactions de Cécile et les miennes, nous citant en exemple. Il va de soi que nous en étions fiers.
Mais la plupart du temps, écrire a été une corvée. M’y mettre était difficile même si une fois dans l’action, il m’arrivait de m’extraire d’un vécu désagréable, comme si ces moments étaient volés à une programmation hostile à la littérature. Etrangement, en avançant en âge, il m’est arrivé de nombreuses fois de goûter au plaisir coupable ( ?!) et narcissique de me lire.

Bref, une trentaine d’années s’écoulèrent avant que la pulsion littéraire devienne plus forte que les résistances du passé. Commencer à écrire mon premier livre fut une énorme révélation pour moi. Depuis, je sens l’impérieuse nécessité de m’exprimer de cette façon. Quel pied je prends à faire ça !

haut de page
retour